Pourquoi apprendre le russe ?
« Le russe, non c’est trop dur ! » vraiment ?
C’est vrai que le russe a la réputation d’être une langue difficile. « prendre le russe, oh là là, ça a l’air difficile avec leur alphabet bizarre et y’a des déclinaisons en plus, et je ne te parle même pas de la prononciation ! Non vaudrait mieux choisir l’anglais comme tout le monde ! »
Oui seulement voilà, vous n’êtes peut-être pas comme tout le monde, vous avez sûrement un esprit plus aventureux !
En plus, les gens sont souvent à côté de la plaque parce qu’en fait, l’alphabet, en quelques jours c’est acquis, et pour ce qui est des déclinaisons ce sont vraiment les deux points qui s’avèrent être les plus faciles à maîtriser en peu de temps !
Par contre, je ne vous cache pas qu’il existe d’autres difficultés… Mais rien de rebutant, je vous assure, il faut voir cela plutôt comme un challenge ! Je vous énumère tout de suite les choses complexes de la langue russe, comme cela, vous savez à quoi vous attendre et on n’en parle plus !
« Deux, trois points un peu compliqués, rien de dramatique ! »
Premièrement, la richesse lexicale du russe : il est clair qu’il va falloir faire travailler sa mémoire, mais vous savez ce qu’on dit, la mémoire est un muscle et il faut juste l’entraîner un peu ! En plus, voyez cela comme un médicament naturel anti Alzheimer… Trêve de plaisanterie, le vocabulaire russe est certes varié avec quelquefois des mots à rallonge mais une fois que l’on a compris les principales racines des mots et comment ils se forment, cela devient presque un jeu d’enfant !
Deuxièmement, ce que je trouve personnellement le plus difficile, concerne leur système d’aspect du verbe. Je m’explique, au lieu d’avoir comme nous un système de conjugaison avec présent, passé et futur, eux, ils ont non pas un, mais deux verbes, un couple de verbe dont l’un donne une notion de déroulement de l’action et l’autre de résultat.
C’est en jonglant avec ces deux verbes, ces deux aspects dont l’un est dit imperfectif et l’autre perfectif qu’ils parviennent à donner une nuance de passé, présent, futur… Mais vu que ce point là m’a donné du fil à retordre, j’ai concocté une explication ultra simplifiée et détaillée de l’imperfectif et du perfectif avec des exercices, auxquels vous pouvez avoir librement accès, donc pas de panique !
Et puis, même si vous ne maîtrisez pas complètement ces aspects, ce n’est vraiment pas grave car les Russes vous comprendront quand même !
Le troisième point, qui est un casse-tête pour les Français, concerne ce qu’on appelle les verbes de mouvement. Nous en français, on utilise partout le verbe « aller », seulement en russe, ils distinguent la notion d’aller à pied, ou avec un véhicule, la notion d’aller-retour du trajet etc… Et figurez-vous que là aussi il y a un couple de verbe (on dirait qu ‘ils l’ont fait exprès pour qu’on n’ait pas envie d’apprendre leur langue!)
Un des verbes est dit indéterminé et l’autre déterminé ! Et, cerise sur le gâteau, de ces verbes indéterminés et déterminés, on peut former une multitude de verbes imperfectifs et perfectifs…houla, je sens que je commence à vous perdre là !
Sérieusement, je l’ai placé seulement en troisième position car cela ne concerne que les verbes de mouvement et qu’on peut, de toute façon, tout à fait se débrouiller en maîtrisant les bases.
« Ah ouf des bonnes nouvelles : »
Voilà pour les »mauvaises nouvelles »!
Les bonnes maintenant : évidemment cela risque d’être plus subjectif car après tout le goût d’une langue implique le cœur ou même les tripes mais pas la raison, c’est comme pour les gens, on a plus d’affinités avec certains qu’avec d’autres…
« Waouh c’est beau le russe ! »
Pour ma part, déjà, j’adore la sonorité de cette langue, je trouve qu’il est vraiment très agréable d’entendre les Russes parler !
Après ce qui m’a attirée c’est l’alphabet cyrillique, je trouve qu’esthétiquement, « ça en jette ! », et vraiment au début c’est amusant d’apprendre à déchiffrer et à écrire (par exemple son prénom en russe).
« C’est trop cool de faire marcher sa matière grise ! »
Ensuite, je dois être un peu maso, mais ce que j’aime dans cette langue ce sont justement les points un peu complexes que je viens d ‘énumérer… Franchement, quand on se plonge dans la grammaire russe, on oublie tout le reste ! Comme on est amené à réfléchir, du coup, plus de place pour les tracas quotidiens, on peut même voir cela comme une thérapie, bon OK, j’exagère juste un peu ! Et vous obtiendrez beaucoup de satisfaction quand vous vous apercevrez que vous aussi, vous commencez à maîtriser des points difficiles !
« Mais non, t’as pas besoin d’être un Einstein pour y arriver ! »
D’ailleurs, ne croyez pas qu’il faille être très intelligent pour apprendre cette langue, non il faut juste y mettre de la bonne volonté et de la régularité, comme pour tout en somme !
« Franchement les soaps russes, trop génial pour réviser des mots très importants : « elle m’a trompé avec Andreï ! » « je suis sûre que mon mari a une maîtresse » 😉
Un autre point positif : de pouvoir apprécier la richesse de la littérature russe sans traduction (avec tout de même un bon dictionnaire à porté de main), de pouvoir se plonger dans des séries, des films, des documentaires, des articles de journaux ! Cela élargit vraiment notre horizon d’avoir accès à une autre culture et une autre vision du monde.
Gonfler son égo grâce au russe !
Le dernier point, plus pragmatique je pense, est que comme cela demeure pour nous un peu rare d’étudier le russe, vous pouvez trouver dans son apprentissage un plus pour votre CV.
Donc, voilà, n’écoutez plus les on-dit quant aux russe, ni les gens qui vous rappelle que le russe c’est la langue de Poutine, Oui et alors ? L’anglais, c’est la langue de Trump… Si vous sautez le pas vous ne serez pas déçus ! Alors Eme le russe avec moi ?