Apprenez le russe avec moi

Petit conseil pour ceux qui veulent apprendre le russe efficacement:


J’ai un petit conseil à partager pour apprendre le russe de façon plus efficace.

J’en ai déjà parlé mais tant pis je vais radoter un peu… Le russe est vraiment une langue très agréable à apprendre car elle est riche au niveau lexical, elle est plus brute que la nôtre (par exemple on a gardé les déclinaisons alors qu’il n’en reste que des vestiges en français), elle continue à évoluer (ils sont très imaginatifs pour enrichir les mots d’argot), et parce que la culture est solide.

Ce que je trouve passionnant dans le russe c’est que bien qu’elle soit une langue indo-européenne, elle reste plus exotique pour nous occidentaux. Bien-sûr, comme elle diffère un peu des autre langues européennes du fait de son origine slave, on est amenés à être confrontés à des points un peu complexes pour nous à première vue.

Donc, et voilà où je veux en venir, on ne peut pas appréhender le russe de façon approximative. Je m’explique, comme il y a des déclinaisons, et que cela nous oblige à une certaine gymnastique du cerveau, je trouve qu’il vaut mieux connaître peu de choses mais de façon approfondies, plutôt que de survoler pleins de sujets sans être capables de les réutiliser à l’oral. Si je dis cela, c’est en connaissance de causes, vu que j’avais moi-même tendance à me contenter de l’à peu près… Malheureusement, je me suis vite rendue compte que cela m’empêchait de m’épanouir à l’oral. J’avais l’impression de savoir une quantité de choses mais dès que je me retrouvais en train de discuter avec des Russes, je me sentais limitée. Je cherchais mes mots, ne me souvenais plus de certaines déclinaisons, et le pire c’est que souvent après coup, je réalisais les fautes que j’avais commises, je me sentais mal… Le problème, c’est qu’à force, je me suis sentie nulle, et démotivée, j’avais l’impression d’être stupide et je finissais par baisser les bras.

Heureusement, maintenant je réalise avec le recul que tout cela était dû à une mauvaise méthode d’apprentissage. Personne n’est nul ou stupide, c’est juste un problème de méthode. En fait j’ai une tendance à trop me disperser… J’avais l’impression qu’il fallait voir tout, et vite, pour pouvoir faire des progrès. Sauf que voir tout vite, c’est impossible, ou du moins, on ne retient rien donc ce n’est pas une méthode efficace!

Donc désormais je rectifie le tir et ça va beaucoup mieux. Ainsi, fini pour moi les apprentissages approximatifs, je prends le temps de voir un point bien en profondeur, et je vérifie que je sois bien capable de réutiliser ce que j’apprends à l’oral, sinon je reviens dessus.

Ce conseil vaut pour n’importe quoi en russe, que ce soit un point de grammaire, un sujet qui reprend du vocabulaire spécifique, de la compréhension ou de l’expression… Il faut prendre son temps, s’arrêter dessus. Dans un premier temps, on vérifie qu’on a compris. Si on ne comprend pas bien parfaitement, on va chercher l’information ailleurs ( sur le net, dans un bouquin, auprès d’une personne) car il ne faut jamais rester avec des interrogations, cela revient à rester approximatif!

Dans un deuxième temps, on fait en sorte d’être capable de réutiliser ce qu’on a appris car c’est en ayant recours à l’expression orale qu’on se rend compte si on a réellement acquis ce que l’on vient d’apprendre. Si vous restez dans un apprentissage passif, sans reformuler tout ce que vous étudiez, vous ne ferez pas de vrais progrès.

J’ai pu me rendre compte que depuis que j’avais adopter cette nouvelle façon d’apprendre (plus lentement mais plus en profondeur), je me sentais vraiment plus sûre de moi, car mes acquis sont plus solides (je suis sûre de ce que j’emploie). Je me sens plus motivée, j’ai envie d’apprendre plus, de façon plus positive et moins passive. C’est un peu comme pour un entraînement sportif, on ne peut pas brûler les étapes, mais on fait des progrès chaque jour.

En conclusion, tout le monde est capable d’apprendre le russe, il suffit de prendre son temps, de ne pas se laisser submergé par ce qu’on croit être une montagne de travail. Au contraire, on adopte le nouveau point de vue de se dire « waouh je suis capable de reformuler ça de façon correcte et fluide! Je suis fier de moi et j’ai hâte d’étudier une chose nouvelle en russe! »