Aujourd’hui j’ai encore des petits conseils à donner pour garder sa motivation !

Les obstacles à la progression

Lorsqu’on étudie une langue, au début c’est excitant parce que c’est tout nouveau, tout beau, mais le problème, c’est qu’au bout de quelques temps, on peut commencer à se lasser. Et si on atteint ce stade là, on en vient à adopter des stratégies qui ne sont pas forcément efficaces.

Par exemple, moi quand j’atteignais cet état d’esprit de lassitude, ma solution était de me forcer.

Je me concoctais un programme de choc. Je m’obligeais à passer tant de temps à apprendre telle chose, tant de temps sur tel exercice… Résultat, j’arrivais à saturation, jusqu’au point où je ne pouvais plus me voir le russe en peinture…

Il m’a fallu me rendre à l’évidence que se forcer, coûte que coûte, menait à une impasse.

A l’inverse, le fait de trop procrastiner (c’est à dire de remettre au lendemain ce qu’on ne fait pas le jour même) pour l’avoir tester (et re tester, et re-re-re tester, oui j’ai un petit côté feignasse), je peux vous certifier qu’on arrive au même résultat : démotivation et abandon !

Quelles solutions ?

Heureusement, comme cela fait des années que je m’intéresse au domaine de développement personnel, j’ai commencé à voir les choses différemment, et à prendre du recul sur ma façon d’apprendre.

Cela revient à se poser les bonnes questions, par exemple :

• Est-ce que ma méthode de travail me convient ?
• Est-ce que cela est adapté pour moi ?
• Est-ce que je prends du plaisir à apprendre ?
• Est-ce que de passer noir de temps à apprendre du vocabulaire est finalement si efficace que cela ?

Et franchement, rien que le fait de se remettre en questions, c’est très positif car adopte un point de vue plus participatif, moins passif.

Souvent de nouvelles idées fusent de toute part. Le fait de se sentir acteur de son apprentissage ouvre de nouvelles perspectives formidables, par exemple, on peut très bien élaborer pour soi-même de nouvelles techniques de travail plus en accord avec sa personnalité. Pour arriver à cela, un seul mot d’ordre : prendre du plaisir !

Je crois que se sentir heureux dans une activité, c’est vraiment la clé du succès et de la constance. A cela, j’ajouterai un deuxième facteur pour rester persévérant : se trouver un objectif à atteindre !

Mais concrètement comment on y arrive ?

Donc , quels sont mes petits conseils pour ressentir du bonheur et se fixer des objectifs?

C’est très simple, posez-vous par exemple la question : « Pourquoi j’apprends le russe ? », « qu’est-ce que je veux faire avec ? » . Cela peut-être pour des raisons très simples, telles que de prévoir un voyage en Russie, vouloir étoffer son CV, vouloir se trouver un correspondant, ou encore pouvoir être capable de lire un article de presse.

Peu importe son objectif, le principal c’est d’en trouver un. En effet, la perspective d’atteindre un objectif, même modeste, vous aidera à être constant dans votre apprentissage et de rester motivé ! D’ailleurs, je vous conseille d’élaborer un objectif final mais de vous fixer de petits objectifs à atteindre à court terme. Par exemple, « mon objectif final est de faire un beau voyage en immersion chez l’habitant en Russie dans deux ans. Et je me laisse jusqu’à noël pour maîtriser les bases de la conversation courante car dès janvier, j’aurais trouvé un correspondant avec qui échanger sur skype. »

C’est juste un exemple, bien-sûr ! Je vous suggère aussi de mettre à jour régulièrement des listes de choses à effectuer (ce qu’on appelle des bullets journal), c’est vraiment un excellent outil pour garder le cap sur le but qu’on s’est fixé. Le fait de se fixer des objectifs contribue grandement à se sentir heureux dans son apprentissage. De cette manière, on se rend compte du chemin déjà parcouru. On est fier de ce qu’on est arrivé à maîtriser.

De ce point de vue là, ne vous montrez pas trop gourmand, ayez des objectifs réalistes. Rien ne sert de brûler les étapes ! Il vaut mieux y aller doucement mais sûrement !

En ce qui me concerne, j’ai aussi une autre astuce pour continuer à prendre du plaisir en apprenant: je varie les supports le plus possible pour ne pas m’ennuyer. J’écoute des audios, je lis des articles ou des romans, j’écoute des chansons, je regarde des vidéos, je fais un peu d’expression écrite etc…

Enfin, et c’est sûrement dû à mon côté fi-fille, j’essaye toujours d’avoir des supports écrits qui donnent envie esthétiquement : je me fais des cahiers et des classeurs avec pleins de couleurs partout, des images, etc… Tout ce qui favorise le bien-être que cela me procure. Ainsi, je suis toujours contente de retrouver mes affaires de russe et du coup, ça me donne envie d’apprendre.

Donc, comme vous l’aurez compris, posez-vous les bonnes questions sur la façon que vous avez d’apprendre, essayez de prêter attention aux techniques qui marchent pour vous et laissez tomber les autres ! Ne vous obligez pas à passer un temps infini sur un sujet qui vous barbe, variez les plaisirs ! Fixez-vous des petits objectifs inspirants et soyez fier de vous à chaque fois que vous avez atteint une nouvelle étape !

Cette nouvelle façon d’appréhender le russe marche pour moi, donc j’espère que ça marchera pour vous !